Grosser Schritt für eine 100% erneuerbare Fernwärmeversorgung in Lausanne

Die Stadt Lausanne sieht in ihrem Klimaplan vor, die Fernwärmeversorgung bis 2035 zu 100% erneuerbar zu machen und sie bis 2050 so auszubauen, dass sie 75% des Wärmebedarfs in der Stadt deckt. Für die erste grosse Etappe investiert Lausanne 170 Millionen Franken, um drei Heizzentralen in Ouchy, Vidy und Malley, zwei Wärmetauschstationen und die Hauptleitungen zu bauen.

Original-Medienmitteilung:

Historiquement, le chauffage à distance lausannois s’est d’abord développé dans le nord de la ville, à partir de 1934, autour de l’usine de Pierre-de-Plan - ce qui en fait un des plus anciens de Suisse - puis s’est étendu grâce à la puissance fournie par l’incinération des déchets de Tridel. Quelques chaufferies (Bossons, Malley, Elysée, STEP) ont permis de poser les premiers jalons d’un développement plus ambitieux.

Pour diminuer drastiquement les émissions carbone, la Municipalité de Lausanne prévoit d’étendre plus largement ce réseau de chauffage à distance et de l’alimenter grâce à des sources renouvelables, telles que l’eau du lac, la géothermie, le bois ou encore le biogaz. La Municipalité présente aujourd’hui sa vision d’ensemble du développement de ce réseau de chaleur et demande le financement pour les grands investissements des années à venir, à hauteur de 170,6 millions de francs.

Abaisser les températures

Afin de pouvoir intégrer la chaleur produite grâce aux énergies renouvelables, les réseaux historiques à très haute température (175°C et 130°C) devront être abaissés d‘environ 40 à 50°C. Dans un premier temps, ce sont les nouveaux réseaux développés dans l’Ouest et le Sud de la Ville qui seront réalisés à plus basse température, puis la grande majorité du réseau suivra cet abaissement.

Doubler la production

La chaleur distribuée dans le réseau actuel de chauffage à distance passera de 400 GWh/an actuellement à 800 GWh/an, grâce à la création de nouvelles infrastructures de production. Pour augmenter la production de chaleur renouvelable à Lausanne, plusieurs projets sont déjà en cours, tels que la création d’une installation de gazéification du bois à Epalinges et la géothermie hydrothermale de moyenne profondeur dans l’Ouest et le Nord lausannois.

Le préavis présenté ce jour par la Municipalité demande le financement de trois nouvelles centrales de production pour atteindre ces objectifs, à savoir :

  • Une centrale de production à partir des eaux du lac à Ouchy (54,3 millions)
  • Une centrale de production à partir des eaux épurées de la STEP à Vidy (74,6 millions)
  • Une centrale de distribution et de production de chaleur à partir de gaz (renouvelable d’ici 2035) à Malley (13 millions) qui permettra d’abaisser la température d’une partie du réseau ouest de CADOUEST et ainsi d’y intégrer de la chaleur produite à base de bois depuis le réseau d’ECUCAD qui sera connecté au réseau lausannois en 2024.

Développer le réseau

Afin de distribuer l’énergie produite par ces nouvelles centrales de production et continuer le fort développement du réseau de chauffage à distance, le préavis demande également le financement du réseau reliant les productions de Vidy à Malley (8,4 millions) et le développement des conduites principales dans le quartier d’Ouchy (13,8 millions). Après des études approfondies, la Municipalité entend également déployer, si la demande est suffisante, un réseau de froid à distance, avec l’eau du lac, dans le quartier d’Ouchy, afin de réduire la consommation électrique liée à la climatisation (6,4 millions).

Calendrier

Un calendrier particulièrement ambitieux est prévu dès 2024 pour la réalisation de ces centrales de production, de distribution et pour ces nouveaux réseaux. L’objectif est une montée en puissance des productions renouvelables afin d’atteindre un mix 100% renouvelable en 2035 et pouvoir assurer le développement du réseau qui s’accélère d’année en année.

Les investissements présentés courent jusqu’en 2030. Il s’agit là d’un pan important de la concrétisation du Plan climat de la Ville, qui s’attaque à la source de pollution directe principale sur le territoire lausannois qui est le chauffage des bâtiments (60% de la pollution directe en CO2). Il s’agit également de la concrétisation d’axes majeurs du programme de législature pour le développement de la chaleur renouvelable.